Un prix solennel de thèse catégorie Sciences « Toutes Spécialité » a été remis par la Chancellerie des Universités de Paris à Jérémy Dufloo pour sa thèse dirigée par le Pr Olivier Schwartz à l’Institut Pasteur. Son doctorat a été réalisé au sein de l’école doctorale BioSPC – Université Paris Cité et soutenu par un contrat doctoral du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Après une classe préparatoire BCPST au Lycée Henri IV (Paris), Jérémy Dufloo a intégré l’École Normale Supérieure de Lyon où il a obtenu sa Licence et son Master « Biosciences ». Au cours de ses études supérieures, il a réalisé plusieurs stages de recherche en France (Centre International de Recherche en Infectiologie, Lyon) et à l’étranger (Doherty Institute, Melbourne, Australie ; Ragon Institute of MGH, MIT and Harvard, Boston, Etats-Unis) pour étudier divers aspects de l’’interaction hôte-VIH-1.

Il a ensuite rejoint l’Institut Pasteur pour y réaliser sa thèse sous la direction du Pr Olivier Schwartz et la co-supervision du Dr Timothée Bruel. Ses travaux de doctorat portaient sur la caractérisation des activités antivirales des anticorps générés lors d’une infection par le VIH-1 ou le SARS-CoV-2. Ils ont permis d’identifier de nouvelles fonctions des anticorps neutralisants à large spectre anti-VIH-1 : l’activation du système du complément et la rétention de particules virales à la surface des cellules infectées. De plus, ses travaux ont permis de caractériser la diversité des fonctions des anticorps anti-SARS-CoV-2 et leur efficacité chez les patients infectés de façon asymptomatique. Caractériser les fonctions antivirales des anticorps permettra à terme de déterminer les modes d’actions des anticorps thérapeutiques et vaccinaux et d’optimiser leur utilisation ou leur induction.

Jérémy Dufloo est actuellement chercheur postdoctoral dans le laboratoire du Dr Rafael Sanjuán à l’Université de Valencia (Espagne), financé par l’Organisation européenne de biologie moléculaire (EMBO). Il étudie expérimentalement les risques d’émergence de nouveaux pathogènes viraux.

Les particules de VIH (en jaune) s’accumulent à la surface d’une cellule infectée (en violet). Image obtenue par microscopie électronique à balayage puis colorisée. © Stéphane Fremont, Jérémy Dufloo, Arnaud Echard, Timothée Bruel, Olivier Schwartz, Jean-Marc Panaud, Institut Pasteur”